La Bibliothèque de Choses : Pourquoi acheter quand nous pouvons partager?
Nettoyants pour tapis, tondeuses à gazon ou matériel de camping sont des choses dont nous n’avons pas besoin au quotidien. Alors, pourquoi les acheter? Créée comme une alternative très efficace à l’achat, la « Bibliothèque de Choses » – Library of Things en anglais- est un espace convivial innovateur où l’on peut louer un large éventail d’articles ou de services à très faible coût. Ce nouveau mouvement, fondé sur l’économie collaborative, s’étend rapidement au sein de diverses communautés dans le monde entier.
De plus en plus de gens croient en un futur construit sur les principes du partage et de l’emprunt. Les Bibliothèques de Choses sont des espaces qui ont été créés pour promouvoir l’efficacité ainsi que la solidarité au sein des communautés. Une large palette d’articles y est offerte à des individus qui peuvent les emprunter à des prix très bas. Ces espaces deviennent graduellement des centres névralgiques où l’aide mutuelle afflue et où les individus peuvent également partager leurs connaissances sur divers sujets.
Les Bibliothèques de Choses se multiplient dans les pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, le Pays-Bas ou encore le Canada. Tous partagent la même vision: offrir aux gens l’accès à des choses dont ils ont besoin de temps en temps, tout en leur permettant d’économiser de l’argent. Ces bibliothèques prennent progressivement la forme d’un véritable réseau mondial.
A Londres, c’est un vieux conteneur qui a été finalement converti en une Bibliothèque de Choses après que plusieurs comptoirs « pop-up » ont été tentés sur une base d’essai. La création de cette bibliothèque a été rendue possible grâce au crowdfunding et des dons. La Bibliothèque de Choses londonienne a la cote auprès des membres enthousiastes, attirés par ce nouveau modèle d’affaires.
Ici, les gens peuvent louer des accessoires de cuisine ou des outils après avoir vérifié la disponibilité en ligne et après avoir créé un compte gratuitement. L’acquisition d’un article n’a jamais été aussi facile et bon marché. Le co-fondateur de La Bibliothèque de Choses londonienne, Bex Trevalyan, est catégorique sur cette forme de modèle d’entreprise:
Tout le monde devrait être en mesure d’accéder à des choses qui peuvent améliorer notre quotidien quand nous en avons besoin
Pour être efficace et afin de rester fidèle aux besoins de la communauté, l’équipe réagit selon les besoins et les attentes des clients. De ce fait, il offre aussi des services hormis les articles. Si vous avez besoin d’un DJ, ou vous voulez faire la promotion d’un événement ou encore planifier un atelier de travail, vous devriez envisager de frapper à la porte de la Bibliothèque de Choses à Londres. Une autre équipe prospère avec la Bibliothèque de Choses nommée Share. Elle est basée à Frome, en Angleterre et partage les mêmes objectifs que sa consœur à Londres.
Aux Etats-Unis, ainsi qu’en Allemagne, la Bibliothèque de Choses est plus diversifiée. Les ustensiles de cuisine et les outils sont parmi les espaces qui sont les plus appréciés et recherchés. D’autres bibliothèques offrent d’autres articles comme des kits de loisirs, des instruments pour la science et pour la technologie ou encore, des instruments de musique. Il existe aussi des bibliothèques inhabituelles qui louent même des cravates ou des jouets. À Toronto, le Share Depot, qui est la première Bibliothèque de Choses au Canada, jouit d’un grand succès. Il s’est rapidement étendu sur quatre différents endroits. Les membres peuvent y emprunter de l’équipement de camping, des équipements de sport ou encore des articles de fête.
Néanmoins, il y a certains critères à respecter pour être en mesure de partager vos produits. En général, les équipes des bibliothèques procèdent à des vérifications pour s’assurer que ces articles soient de bonne qualité et puissent être utilisés en toute sécurité, notamment en ce qui concernent des appareils électriques.
Du même souffle, ce concept de partage et d’emprunt consolide le sentiment de fraternité dans les communautés. Ce type d’économie collaborative est sans précédent et selon les experts, a une tendance «irréversible». Il est prévu que cette tendance mènera à l’utilisation efficace des ressources, avec pour conséquence, la création d’économies saines.