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L’Allemagne innove avec les premières turbines au monde à combiner vent et eau

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Ces éoliennes ressemblent à de véritables châteaux d’eau fonctionnant grâce à l’énergie du vent (Crédit photo: GE)
Ces éoliennes ressemblent à de véritables châteaux d’eau, mais celles-ci fonctionnent grâce à l’énergie du vent (Crédit photo: GE)

L’énergie éolienne produit de l’électricité sans dégrader la qualité de l’air, sans polluer les eaux ou les sols, et est naturellement une alliée privilégiée dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais elle comporte un accroc majeur : c’est une énergie intermittente car dépendante de la météo. Ainsi, on ne peut compter sur elle pour définir une politique énergétique et environnementale. Mais deux entreprises allemandes ont trouvé une solution ingénieuse pour contourner ce hic : la coupler à l’énergie hydroélectrique. En résulte une vraie révolution dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Le projet qui comporte quatre turbines est en construction dans la forêt de Souabe-Franconie en Allemagne. La topographie du lieu s’est avérée idéale pour accueillir les éoliennes – qui seront plus grandes que les traditionnelles, culminant à 246,5 mètres. La centrale hydroélectrique sera capable de produire 16 mégawatts d’électricité, tandis que le parc éolien en produira 13,6. Ce projet pilote sera connecté à la grille d’ici la fin de cette année alors que l’usine hydroélectrique sera elle opérationnelle d’ici fin 2018. Il est piloté par deux firmes allemandes: Max Bögl Wind AG et GE Renewable Energy.

Ainsi, quand le temps sera venteux, le vent générera de l’électricité, seul comme un grand grâce aux éoliennes qui seront placées sur une colline. Mais quand il ne soufflera pas assez fort, de l’eau coulera en descente pour générer de l’énergie hydroélectrique, à l’instar de la fonction d’une batterie. Cette eau provient de réservoirs installés sous chaque turbine qui stockeront plus de 34 millions de litres d’eau. Quand l’eau n’est pas utilisée par le rotor, elle sera collectée dans un lac artificiel se trouvant dans une vallée 183 mètres plus bas grâce à un canal connectant les quatre éoliennes. L’utilisation de ces deux sources d’énergie en parallèle garantira une production d’électricité permanente dans l’usine.

Généralement, les parcs éoliens ne conservent pas l’excès d’énergie car le stockage est trop coûteux pour être viable. L’excédent récolté va directement à la grille entraînant une chute des prix. Dans ces
cas-là, les entreprises préfèrent alors éteindre leurs turbines. On se rappelle qu’en mai 2016, les prix de l’électricité avaient dégringolé jusqu’à – €130 le mégawatheure en bourse. Ce qui équivalait ni plus ni moins au fait que les entreprises d’énergie en Allemagne avaient en quelque sorte dû payer leurs clients commerciaux et industriels pour consommer de l’électricité pendant plusieurs heures. Cela résultait du fait que l’énergie provenant de sources renouvelables étaient en surplus, pourvoyant 87 % des besoins du pays – alors qu’en temps normal elles n’en fournissent pas plus de la moitié. Le projet actuel pallie de tels revers en créant un moyen abordable de stocker tout excès d’énergie.

L’utilisation de ces deux sources d’énergie en parallèle garantira une production d’électricité permanente dans l’usine.

Vu que toutes les formes d’énergies renouvelables ont idéalement besoin d’une sorte de source d’énergie d’appoint pour assurer leur fiabilité, ce modèle qui est le premier de son genre, devrait vite être répliqué. Ainsi, il ouvrirait la voie à d’autres alliances éoliennes-hydroélectriques, voire à des combinaisons différentes, mais toujours sans le recours aux énergies fossiles. L’entreprise Max Bögl elle-même envisage de le calquer car elle est d’avis que de nombreux autres sites dans le monde entier sont exploitables car cette technologie peut utiliser de l’eau salée tout autant que de l’eau douce.

Ce projet est de bon augure pour l’Allemagne qui est en pleine transition énergétique : le pays ambitionne de générer au moins 45 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030, et à atteindre 100% d’ici 2050.

Tchernobyl : l’Eden après la calamité écologique

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Tchernobyl : l’Eden après la calamité écologique

Plus qu’une opportunité commerciale,  cette démarche si elle aboutit, sera surtout symbolique pour la planète, avec le temple du nucléaire cédant la place au solaire. Des milliers d’hectares sont inhabitables suite à l’explosion de la tristement célèbre centrale de Tchernobyl en 1986. Le gouvernement ukrainien souhaite maintenant y construire un immense parc solaire. Comme pour se racheter une conduite.

Les terrains contaminés autour de Tchernobyl pourraient être transformés en l’une des plus grandes fermes solaires au monde. Dans une présentation envoyée aux grandes banques qu’a pu se procurer le quotidien britannique The Guardian, le gouvernement ukrainien explique vouloir transformer 6,000 hectares de terres inutilisées dans la zone aliénée. Sur les 2600 km² en question, 1000 km² devraient être convertis en un gigantesque parc dédié principalement à l’énergie solaire.

Ce faisant, l’Ukraine fera d’une pierre deux coups. D’abord, ce projet pourra lui permettre de produire jusqu’à 1000 mégawatts d’énergie solaire et 400 mégawatts d’autres énergies renouvelables sur le site. Ce qui représente un tiers des capacités de l’usine avant son explosion. De plus, cela contribuera au plan du gouvernement de produire 1 gigawatt d’énergie solaire pour réduire sa dépendance aux importations de gaz naturel de la Russie.

Le terrain qui se trouve à une centaine de kilomètres de Kiev, la capitale ukrainienne, réunit les conditions propices pour abriter ce parc solaire tel qu’un fort ensoleillement équivalent au sud de l’Allemagne, pays à la pointe du progrès en matière d’énergie solaire. Qui plus est, les infrastructures reliant le site au réseau national d’électricité sont toujours en état. «Nous avons actuellement quelques lignes de transmission à haute tension, qui ont été précédemment utilisés pour les centrales nucléaires et nous avons aussi des personnes formées pour travailler sur les centrales électriques,» a déclaré Ostap Semerak, le ministre de l’environnement de l’Ukraine.

Reste à y aménager un chantier spécial en ligne avec les réglementations de radioprotection et de sécurité nucléaire pour dissiper les dernières craintes concernant la santé de ceux appelés à installer les panneaux photovoltaïques. La Biélorussie elle s’y est déjà mise : une centrale solaire de 22.3MW est déjà en construction dans le district de Brahin, un des quartiers les plus contaminés par les retombées de Tchernobyl à seulement 32 kilomètres de là.

L’accident de Tchernobyl a été la plus grave catastrophe nucléaire du 20e siècle. Classé au niveau 7 – le plus élevé sur l’échelle internationale des événements nucléaires, il était au moins 400 fois plus radioactif que la bombe atomique sur Hiroshima en 1945. La réaction nucléaire en chaine dans cette centrale avait provoqué une explosion de vapeur contenant entre autres du graphite, de l’uranium, du zirconium dégageant des gaz et des particules hautement radioactifs qui ont contribué à la contamination des nuages affectant au moins 13 pays d’Europe centrale et orientale. Le nombre de décès directement attribuables à la radioactivité varie entre 9 000 et 90 000 selon l’ONU et Greenpeace respectivement, sans compter les malformations et mutations dont ont été victimes les survivants.

Dès lors, le site est devenu un désert nucléaire, trop dangereux pour y abriter quelque vie humaine ou pour l’exploitation agricole même 30 ans plus tard. Véritable ville fantôme, les investisseurs pourraient lui faire cadeau d’une nouvelle naissance. Deux sociétés américaines et quatre canadiennes ainsi que la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement auraient déjà fait part de leur intérêt pour le projet, ce qui permettrait ainsi de réécrire l’histoire de l’Ukraine, en plus reluisant cette fois.

Corinne Minerve

 

 

Afrique] Dix mille jardins pour réduire la faim

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Un des jardins calqué sur le modèle d’Edie Mukiibi dans une école du Burkina Faso

En 2007, les fermiers ougandais misaient tout sur une nouvelle variété résistante de maïs, abandonnant tout autre type de culture. Mais une sècheresse leur laissa un goût amer à la bouche puisqu’ils perdirent tout. Aujourd’hui, un jeune agronome veut réparer cette erreur à travers un projet de 10 000 jardins à travers l’Afrique. Alors que d’autres se contentent de rêver de réduire la faim dans le monde, lui, il travaille pour.

 

Eviter de mettre tous ses œufs dans un seul panier : un proverbe vieux comme le monde, mais trop souvent ignoré. En 2007, le jeune Edward Mukiibi qui venait juste de compléter ses études en agronomie à l’université de Kampala en Ouganda participe à un programme de promotion d’une nouvelle variété industrielle de maïs. Avec d’autres, il incite les petits fermiers ougandais à abandonner toutes les autres cultures et de se concentrer sur celle-là puisqu’elle était «résistante et productive». Mais une sècheresse cette même année démontre les limites de ce maïs. Les petits exploitants perdent tout.

Edward Mukiibi en tire deux leçons. La première : la monoculture était une mauvaise idée, et la deuxième : les variétés locales de fruits et légumes s’adaptent mieux  aux conditions météorologiques de la région que les variétés industrielles. S’impose alors un retour aux sources. Au lieu du seul maïs, la ferme typique ougandaise reprend ses droits côtoyant de nouveau les bananes, le manioc, des noix, des patates douces ou encore le café. Ces cultures variées avec des périodes de récoltes distinctes permettent de produire de la nourriture tout au long de l’année, améliorant ainsi l’approvisionnement local en nourriture, ce qui est impératif dans une population où ils sont 35 % à souffrir de malnutrition.

Plus besoin alors d’engrais ou de pesticides,
ce qui en fait un jardin totalement écologique.

Pour promouvoir cette diversité agricole traditionnelle, le jeune ingénieur agronome est la cheville ouvrière derrière un projet visant à créer 1 000 jardins en Afrique en 2011. Mieux adaptées aux conditions météorologiques et au sol, seules des variétés locales de fruits, légumes et céréales y trouvent grâce. Plus besoin alors d’engrais ou de pesticides, ce qui en fait un jardin totalement écologique. Le projet est accueilli par les groupes scolaires et les villageois qui reçoivent 900 euros couvrant l’achat du matériel et la formation. Au bout de deux ans, le but des 1 000 jardins est atteint sur le continent.

Edward Mukiibi, affectueusement appelé Edie, rêve alors de multiplier la portée de son projet par 10. Son initiative de 10 000 jardins pour l’Afrique lui apporte une renommée certaine qui attire l’attention de Slow Food, une association mondiale dont les membres provenant de 150 pays œuvrent pour une bonne alimentation et s’engagent envers leurs communautés et l’environnement. Cette dernière fait d’Edie son vice-président en 2014 alors qu’il est âgé de 29 ans. Rien qu’en Ouganda, il devrait y avoir plus de 230 jardins à la fin de cette année, estime-t-il. Autant d’espaces qui sont non seulement une importante source de nourriture fraîche pour les communautés qui en sont parties prenantes, mais qui les amènent aussi à s’interroger sur leur alimentation. «C’est très important de sensibiliser les plus jeunes sur ce thème. Dans nos jardins, nous ne faisons pas seulement pousser des légumes, mais aussi de futurs leaders!» s’extasiait-il lors d’un entretien accordé au Temps.

L'ingénieur agronome a commencé son projet de jardins en 2011
L’ingénieur agronome a commencé son projet de jardins en 2011

Outre son objectif de 10 000 jardins écologiques en Afrique, Edie mène un combat contre les OGM cette fois. Ces derniers qualifiés de «super-productifs» par les industriels serait la solution pour soulager la faim en Afrique grâce à son fort rendement. Ce qui exaspère l’agronome qui qualifie cette tactique de persuasion de «gospel de la production». «C’est faux de dire qu’il faut augmenter les rendements. On produit bien assez de nourriture, le problème vient de son inégale répartition. Le gaspillage alimentaire n’est pas une réalité que dans les pays développés, mais aussi en Afrique».

Ce qu’il préconise alors, c’est de développer des infrastructures qui améliorent l’approvisionnement sur le continent  grâce à un meilleur système de transport vers les marchés ainsi que la construction de moulins additionnels et d’autres équipements pour transformer les aliments.

Permaculture : Le plateau de Lœss en Chine renaît de ses cendres

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Credit: http://res.cloudinary.com/

Le plateau de Lœss est connu comme étant le berceau de la civilisation chinoise. Autrefois un écosystème nourricier vierge, il a fini par être complètement ravagé, entraînant des millions d’habitants dans la pauvreté.

Credit: http://www.permaculturenews.org/
Credit: http://www.permaculturenews.org/

Toutefois, grâce à un projet basé sur la permaculture, le plateau faisant environ la taille de la France et s’étendant sur 640 000 kilomètres carrés, respire à  nouveau et environ 2,5 millions de personnes habitant la région ont même pu voir leur vie s’améliorer de manière étonnante.

Le plateau de Lœss s’étend sur une partie des 7 provinces chinoises- Qinghai, Gansu, Ningxia, la Mongolie intérieure, le Shaanxi, le Shanxi et le Henan. Des restes fossiles prouvent que les humains et leurs ancêtres ont vécu ici pendant plus de 1,5 millions d’années.

C’est la terre où le Han, le Qin, le Tang et beaucoup d’autres magnifiques dynasties chinoises ont prospéré alors qu’elle était encore particulièrement fertile.

Cependant, l’activité humaine a non seulement donné naissance à une civilisation magnifique mais a aussi entraîné la dévastation écologique presque totale de ce vaste territoire.

Des siècles d’agriculture non durable sur ces terres ont provoqué l’érosion des sols et des inondations atteignant des proportions alarmantes. Les nutriments du sol se sont épuisés; les mauvaises récoltes et la pauvreté se sont répandues dans toute la province. Chaque génération qui voyait le jour dans la région ne s’est pas préoccupé de la dégradation de l’environnement.

china farmer
Source: www.pexels.com

Les eaux du fleuve Jaune aussi connu comme Huang He et qui est le deuxième plus long fleuve de Chine, sont devenu insalubres. Les inondations saisonnières ont été de plus en plus souvent suivies par la sécheresse et la famine. Les forêts défrichées, les cultures vivrières ne prospéraient plus là où il y a des siècles, cette terre hautement fertile a donné naissance au groupe ethnique le plus peuplé du monde.

Aucun espoir n’a plus semblé permis, et alors que durant 9 500 ans, l’agriculture sédentaire a prospéré, le plateau de Lœss a depéri.

Pourtant, il y a un peu plus d’une décennie, le gouvernement chinois a eu la vision ambitieuse de lancer un projet pour tenter de ressusciter ces terres avec la permaculture, projet initié en 1995 grâce à un financement de 300 millions de dollars américains de la Banque Mondiale.

Des politiques claires ont été instaurées sur le régime foncier pour définir les droits et responsabilités des agriculteurs pour chaque champ en terrasse et chaque zone de plantation d’arbres dans le projet. Une loi a été instituée interdisant rigoureusement l’abattage des arbres dans la région. Le gouvernement a aussi interdit la plantation sur les pentes raides ainsi que le libre pâturage des moutons et des chèvres sur les lieux.

Et aujourd’hui, les collines dénudées respirent enfin avec la fraîcheur des herbes, des buissons et des arbres. Des oiseaux et des insectes qui avaient disparus sont aussi de retour dans la région. Cette transformation verdoyante contraste merveilleusement avec la désolation d’il y a une décennie.

Les terres agricoles sont redevenues riches en produits et animaux, menant même à un boom économique. Le tourisme y fleuri de manière significative, soutenant la prospérité sur le plateau de Lœss.

La permaculture en permanente évolution

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La permaculture a été créée en 1970 par ses co-fondateurs Australiens Bill Mollison et David Holmgren et signifiait initialement « agriculture permanente » puis le concept s’est élargi pour devenir  « culture de la permanence », terme utilisé par l’agronome Américain Cyril G Hopkins qui publia en 1910 « Soil Fertility and Permanent Agriculture » (Fertilité des sols et l’agriculture permanente) et qui suggère des procédés culturales permettant aux terres de maintenir leur fertilité naturelle. Poursuivre…

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