Quand on parle de recyclage, la France est parmi les plus mauvais élèves sur le continent. Conscient de cet état des choses, le gouvernement a pris les décisions qui s’imposent. Du coup des recycleries pousseront comme des champignons en 2017.
Commençons tout d’abord avec quelques chiffres. Dans les années 90, près de la moitié des déchets était mis en stockage. En 2012, 345 millions de tonnes de déchets ont été produits en France. En 2014, 48 millions de tonnes ont été envoyées vers les installations de traitement des déchets ménagers et assimilées.
Ce sont des structures emblématiques de l’économie circulaire, qui répondent aux enjeux environnementaux actuels pour les Parisiens
Le taux de recyclage des déchets s’élevait à 60 % en 2010, tous déchets confondus. Le tiers des déchets est acheminé en centres de stockage, le reste est incinéré avec ou sans récupération d’énergie. En 2014, 17 millions de tonnes de matériaux recyclés ont été utilisées en France, hors bois et granulats alors que huit millions de tonnes de déchets ont été envoyées dans les installations de stockage. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe l’objectif de réduire de 50 % la mise en décharge des déchets à l’horizon 2025.
En 2011, le taux de recyclage des emballages était de 88 % pour les papiers-cartons, 23 % pour les plastiques et 71 % pour le verre. La France souhaite atteindre dès 2020 un recyclage de 55 % de ses déchets.
Pour arriver à ses objectifs, plusieurs décisions ont été prises par le gouvernement central et les mairies ont mis les bouchées doubles fin 2016 car il y a 3 000 tonnes de déchets journellement. Même si le suivi est déjà entrepris pour sept recycleries généralistes, Paris demeure très médiocrement couvert, avec moins d’une recyclerie pour 300 000 habitants.
Pour 2017, la mairie soutient quatre initiatives pour le réemploi et l’économie circulaire avec un budget de 194 000 euros. “Ce sont donc des structures emblématiques de l’économie circulaire, qui répondent aux enjeux environnementaux actuels, mais aussi à des besoins très concrets en équipements à moindre coût pour les Parisiens,” peut-on lire sur le site de la mairie.
Les quatre recycleries sont : La Bricolette, future ressourcerie du 10ème, Du bleu dans les yeux, Rue des Rigoles dans le 20ème, L’atelier vélo de la Petite Rockette, 6 rue des Goncourt dans le 11ème et L’atelier vélo d’Etudes et Chantiers, sous le Pont d’Arcole.
Malgré ces quatre nouvelles espaces de revalorisation des objets jetés, cela reste largement insuffisants pour la capitale française. Idéalement, la mairie souhaite que chaque arrondissement ait sa propre ressourcerie.