En Afrique, avec la chaleur, les toits en tôle transforment quasiment les maisons en fournaises. Calvin Tiam, un ingénieur camerounais, a trouvé une solution durable en utilisant des déchets plastiques au Burkina Faso.
Dans le ciel sans nuage d’Ouagadougou, au Burkina Faso, le soleil brille férocement et la température s’élève autour de 40 degrés Celsius. Entre le début de mars et la mi-mai, le Burkina Faso, comme le reste de la zone sahélienne en Afrique, est sous l’emprise d’une chaleur étouffante. Mais même pendant le reste de l’année, les températures élevées ne tombent presque jamais en dessous de 30 degrés.
Lors de son arrivée en 2009 du Cameroun au Burkina Faso, Calvin Tiam se demandait pourquoi les gens dormaient dehors pendant la nuit. Lui-même vivait dans un appartement bien construit à l’époque, mais avait noté que 80 % de tous les toits étaient faits de tôle.
La tôle est relativement bon marché, durable, facile à construire et ainsi omniprésente. Elle s’est répandue à travers l’Afrique à une vitesse énorme, remplaçant les huttes traditionnelles en chaume et les constructions de toit en adobe. Quant à l’isolation ou l’air conditionné, ils sont trop coûteux et donc uniquement accessibles à une minorité au Burkina Faso.
Au cours d’un stage auprès de l’administration municipale, Calvin Tiam a travaillé à la gestion des déchets d’Ouagadougou et a commencé à se demander s’il n’était pas possible de faire d’une pierre deux coups: récupérer les énormes déchets plastiques du pays et remplacer la tôle sur les maisons de chacun.
«La ville de Ouagadougou produit 16 000 tonnes de déchets plastiques par an», explique Tiam, dont presque aucun n’est recyclé. Particulièrement nocifs sont les sacs en plastique noir bon marché fourni pour porter les achats effectués dans la rue ou dans les magasins. Ils sont si fragiles que les fournisseurs en donnent deux ou trois pour les articles plus lourds.
L’élimination des déchets au Burkina Faso consiste à ramasser des objets indésirables et à les brûler sur le coin de rue suivant, libérant des nuages noirs toxiques de fumée. Parfois, le plastique est laissé au gré des éléments. Les animaux tels que les chèvres qui errent dans les rues d’Ouagadougou et qui semblent tout manger, ingèrent ce plastique et c’est là tout un cocktail de produits chimiques nocifs qui entre dans la chaîne alimentaire.
Le procédé repose sur la fusion, et non sur la combustion, et ne libérera donc pas de gaz nocifs du plastique.
Calvin Tiam s’est demandé si les déchets de plastique pourraient être recyclés pour produire un meilleur matériau de toiture, et a fondé la société TECO2 pour développer un tel produit. Il pu concevoir un prototype grâce à sa victoire dans la Global Social Venture Competition, un prix parrainé par l’ESSEC Business School et l’Université de Californie à Berkeley.
Actuellement, le matériau de toiture novateur est juste une dalle de plastique brunâtre, brut au toucher et lourd pour sa taille. Mais d’ici 2018, il veut relever un plus gros défi: recycler 500 tonnes de déchets par an dans un matériau à prix compétitif qui sera intégré dans des panneaux préfabriqués pour ressembler à de vrais toits en bardeaux. « Il sera quatre cent fois plus isolant que la tôle », se félicite t-il.
Formé en tant qu’ingénieur, il s’est rendu en France pour coopérer avec des spécialistes parisiens et lyonnais pour trouver un processus approprié pour la réalisation du prototype. Ils ont trouvé une solution qui respecte l’environnement. Le procédé repose sur la fusion, et non sur la combustion, et ne libérera donc pas de gaz nocifs du plastique. L’équipe de TECO2 devra également veiller à ce que son matériel soit conforme aux normes de sécurité incendie.
Après ces étapes, la prochaine sera de produire une quantité limitée de prototypes et les utiliser dans des maisons réelles, pour tester leurs propriétés.
Slt je suis très ému de votre belle ingéniosité. Courage à vous. nous avons besoin des personnes comme vous pour se développer. Faisons de l’environnement notre ami.
I AM vert proud of what you have done to avoid this hot temperature. Let’s be freind to the environment. I am also struggling days and night to clean up the environment .good job.