Une douzaine de sociétés françaises se sont regroupées afin de venir en aide à des communautés en Afrique, en Asie et en Amérique latine contre la dégradation de l’environnement, le changement climatique et la pauvreté et ainsi améliorer leurs conditions de vie.
Les fonds Livelihoods (moyens de subsistance, en anglais) encouragent des pratiques agricoles permettant de produire davantage de nourriture tout en préservant les ressources naturelles. C’est Danone qui est à l’origine de ce projet. Parmi les autres entreprises : Schneider Electric, Crédit Agricole S.A., Michelin, Hermès, SAP, Groupe Caisse des Dépôts, La Poste, Firmenich, Voyageurs du Monde, Mars Inc. et Veolia.
Ces compagnies ont institué deux fonds d’investissements connus comme le fond Carbone Livelihoods (LCF) et le fonds Livelihoods pour l’agriculture familiale (L3F).
Améliorer la sécurité alimentaire des communautés rurales et amplifier les revenus des agriculteurs
Le LCF, créé par dix sociétés en 2011, s’appuie sur l’économie du carbone pour créer des bénéfices sociaux, environnementaux et économiques comme la restauration des écosystèmes, l’agroforesterie et l’énergie rurale. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire des communautés rurales et amplifier les revenus des agriculteurs. En retour, ces sociétés bénéficient de crédits carbones à forte valeur sociale qu’elles peuvent utiliser pour compenser une partie des émissions inévitables.
Le L3F, crée en 2015 rend les chaînes d’approvisionnement des investisseurs plus durables afin de créer de la valeur pour tous. 120 millions d’Euros ont été arrêtés pour les dix prochaines années sous le L3F qui touchera quelques deux millions de personnes alors que 200 000 exploitations seront converties à des pratiques agricoles durables.
Ces fonds viennent à point nommé car selon le rapport annuel de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) intitulé L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2015, le nombre de personnes en état de sous-alimentation s’établit cette année-là à 795 millions.
Parmi les projets, nous retenons ceux en Afrique qui ont été bénéfiques au Sénégal et au Burkina Faso, et le dernier en date est un projet laitier et agroforestier de 3,5 millions d’euros au Kenya qui devrait toucher 30 000 éleveurs. L’Inde, l’Indonésie, le Guatemala et le Pérou sont aussi concernés par l’aide de Livelihoods. Nous reviendrons sur chacun de ces projets les uns plus intéressants que les autres dans nos prochaines éditions.
