C’est la jubilation au sein de l’École nationale de l’Aviation civile et de la société d’Aquinea. Le vol inaugural du premier hélicoptère conventionnel 100% électrique a été un succès Il a permis en moyenne d’empêcher l’émission de 13 kg de CO2. Un deuxième modèle est en préparation et sera doté d’une batterie frisant le triple de la capacité du prototype actuel.
La ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, en charge des Relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, qui était présente sur l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux, a vite fait d’annoncer la nouvelle sur son compte Twitter : « 1ère mondiale : à 16h30, #Volta : la transition énergétique en action dans le transport aérien ».
Il faut toutefois rendre à César ce qui lui appartient. Le premier hélicoptère électrique remonte à août 2011 quand Pascal Chrétien a effectué un vol stationnaire de 2min 10s aux commandes d’un hélicoptère contrarotatif qu’il avait lui-même conçu et fabriqué.
Toutefois le monoplace Volta, équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor de queue anti-couple, peut voler quinze minutes actuellement grâce à un système de batterie électrique qui a été développée uniquement pour le projet. La deuxième version devrait lui permettre de rester en l’air jusqu’à 40 minutes avec deux personnes à bord.
Cet hélicoptère comporte plusieurs avantages. Outre le fait que les nuisances sonores soient largement diminuées comparé à un hélicoptère à moteur thermique, son entretien et sa maintenance sont à moindres coûts.
Son efficacité énergétique permet d’économiser jusqu’à 17, 000 litres de carburant, et en moyenne, d’empêcher l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote dans l’atmosphère.
La transition énergétique en action dans le transport aérien – Ségolène Royal
Dans le moyen-terme, le but des promoteurs est de développer un engin consacré à la formation des pilotes et au vol de loisir. A long terme, il évoluera en un appareil à fin commerciale.
Selon Ségolène Royale, « ce premier projet fait de la France et de l’ENAC des pionniers dans l’Histoire de l’aviation durable, il s’inscrit dans le développement des modes de transport de demain et perpétue une tradition aéronautique forte et chère à notre pays », conclut la ministre.
