A Canelos, en Uruguay, l’Ong Tagma, porteuse du projet « Escuela Sustentable » a entamé en janvier dernier, les travaux de construction de la première école publique durable d’Amérique Latine. En collaboration avec Earthship Biotecture, l’entreprise de l’architecte Michaël Reynolds, elle réalise le projet avec l’aide de centaines de bénévoles venant du monde entier.
A la campagne, les écoles ne sont pas nombreuses et le manque d’équipements et de matériaux, en l’occurrence dans un petit village comme Jaureguiberry, constitue un obstacle majeur à l’expansion globale de l’éducation. En outre, le pays produit beaucoup de déchets, mais ne sait pas comment s’en débarrasser. Le projet tombe donc à pic afin d’enseigner l’importance du développement durable et du respect de l’environnement, non seulement aux enfants mais aux quelques 400 habitants du village.
Le bâtiment, d’une superficie de 270m², construit avec plus de 60% de matières recyclés est parfaitement autonome et subvient ainsi à ses propres besoins énergétiques et en eau potable. Et pour cause, des panneaux photovoltaïques ont été installés sur son toit afin d’assurer à 100% ses besoins en électricité. Puis un système de récupération et de filtration d’eau de pluie a été mis en place pour alimenter sa salle de bains et sa cuisine. Mais ce n’est pas tout, il a aussi été conçu pour pourvoir à ses besoins alimentaires, en se dotant d’un jardin potager où les enfants apprennent à cultiver bio en plantant les fruits et légumes pour les besoins de la cantine.
Droit à la même éducation que dans les grandes villes
Les enfants de Jaureguiberry et des villages voisins ne seront pas ainsi en reste puisqu’ils auront accès et droit à la même éducation que dispensée dans les grandes villes. Un apprentissage qui leur permettra de tirer parti de la nature tout en respectant l’environnement et ce, à moindre coût.
Et comme le souligne si bien Irina Bokova, Directrice générale de l’Unesco : « Le changement passe par l’éducation, car l’éducation apporte à la fois des compétences et des valeurs dont les jeunes ont besoin pour réussir la révolution énergétique et climatique ».
