Le plus petit pays membre de l’Union européenne, Malte, a officiellement commencé le processus d’interdiction du glyphosate, principal composant du RoundUp, un herbicide produit par la compagnie américaine Monsanto, et ce, sur 122 kilomètres carrés de cet Etat insulaire situé au centre de la Méditerranée.
Classé parmi les «cancérogènes probables ou possibles» par l’Organisation mondiale de la santé, très peu de nations ont pris part au débat concernant son utilisation malgré qu’il soit devenu matière à controverse.
Son utilisation est en plein essor dans le monde entier, et reste très exploité dans l’agriculture industrielle, les petites exploitations agricoles et les jardins malgré son caractère toxique et ses effets nocifs sur la santé, prouvé par de nombreuses recherches.
En plus d’être susceptible d’être cancérigène, sous certaines conditions, le glyphosate est également lié à de nombreux problèmes de santé graves et chroniques, telles que les maladies auto-immunitaires, l’empoisonnement du foie, l’autisme, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la maladie inflammatoire de l’intestin et d’autres maladies chroniques.
En outre, il peut gravement perturber le microbiome intestinal du corps humain, qui est maintenant considéré comme un «second cerveau», responsable des moyens de régulation de l’humeur, influant sur notre système immunitaire et les conditions de santé mentale telle que la dépression.
La France a du mal à proscrire des produits reconnus toxiques malgré une timide tentative de la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. Cette dernière avait ambitionné de mettre en place depuis le 1er janvier 2016 une prohibition de la vente libre du RoundUp aux particuliers. Mais aucune action concrète n’a suivi ce discours. Et seul jusqu’ici, l’agronome Marc Dufumier a été à la tête de ce combat pour interdire l’utilisation de cet herbicide.