A l’occasion du festival « Zero Waste » qui se tiendra du 30 juin au 2 juillet au « Cabaret sauvage », We Demain a rencontré Flore Berlingen, la présidente de l’association « Zero Waste France ».
Q : Pourquoi est-il si important de s’intéresser aux « zéro-déchets » ?
R : Il faut savoir qu’en France, Il existe 110 incinérateurs pour 250 décharges et qu’une tonne de déchets incinérés produit 350 kilos de mâchefer, 50 kilos de déchets hautement toxiques et des dioxines qui s’échappent dans l’atmosphère.
Réduire le nombre de nos déchets permet donc d’éviter le gaspillage d’eau, d’énergie et de matières premières.
Q : Quid de l’aspect économique ?
R : Les activités « zéro-déchet » sont une source d’économies importantes pour les ménages et les collectivités. Le meilleur exemple étant la ville de Trévise en Italie qui ne produit que 53 kilos de déchets par habitant et par an contre plus de 350 kilos par habitant et par en en France !
Q : Justement, comment est né le mouvement « Zéro Waste » en France ?
R : Tout a commencé en 1997 par la fondation du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid). Presque 20 ans plus tard en 2014, « Zero Waste France » c’est quand même 2500 citoyens et 300 organisations qui nous soutiennent au quotidien.
Il existe en fait trois types d’acteurs : D’abord, les volontaires qui choisissent le zéro-déchet comme challenge individuel. Certaines collectivités jouent aussi un rôle important à travers leurs politiques zéro-déchet à l’exemple de San Francisco.
Enfin, il y’a les porteurs de projets nécessaires pour créer des alternatives de consommation et des nouveaux services que nous essayons d’accompagner face aux questions juridiques afin qu’ils mutualisent au mieux leurs expériences.
Q : Quelle sera la programmation du festival ?
R : Il y aura des conférences et des sessions de réflexion où l’on pourra rencontrer des acteurs du mouvement « zéro-déchet ». Nous aurons par exemple Philippe Bihouix, l’auteur du livre « L’âge des Low Techs », Cyril Dion, le réalisateur du film Demain, qui sera par ailleurs projeté durant le festival. Mais aussi Béa Johnson et la famille « presque zéro déchet » auteure du blog du même nom.
