Devenir le pays le plus vert au monde. La Norvège, qui s’est déjà lancée dans cette course, ne dort pas sur ses lauriers. Figurant déjà parmi les cinq premiers pays les plus écolos de la planète selon les classements du Global Green Index Economy, elle compte désormais interdire la vente de tous les véhicules roulant à l’essence d’ici la prochaine décennie.
Apres concertation, les politiciens de différents partis politiques du pays auraient trouvé un consensus : viser à utiliser uniquement des « voitures vertes » d’ici 2025. Cette information a été publiée dans le journal norvégien Dagens Naeringsliv. Pourtant, il y a un certain déni de quelques représentants de la droite. Ces derniers arguent que si cette décision est adoptée, cela aura un impact négatif et très lourd sur une grande partie des fonds monétaires de la Norvège qui repose sur l’industrie pétrolier du pays.
En parlant de la possible interdiction des voitures à essence, Elon Musk, directeur général de la société américaine de voiture électrique Tesla Motors, a salué cette initiative. Il a qualifié la Norvège de pays « incroyablement impressionnant ». Environ 24% des voitures du pays fonctionnent déjà par l’électricité, et la Norvège est devenu un grand producteur d’énergie renouvelable. Plus de 99 % de l’électricité utilisée dans ce pays est produite par l’eau.
La Norvège vise aussi à tripler sa capacité d’énergie éolienne d’ici 2020, ayant déjà alloué $3 milliards dans ce secteur. L’investissement de cette somme a été approuvé en 2013. Dans le même élan, le gouvernement norvégien a également décidé de revoir un impôt climatique sur l’électricité. En sus de cela, le pays convoite de rafler le titre du premier pays à dire non à la déforestation à 100%.
Les quatre partis, qui gouvernent ensemble à travers un système de représentation proportionnelle, ont également convenu d’une nouvelle taxe climatique sur l’électricité.
Au-delà des cartes postales des montagnes se dresse en effet un pays moderne qui cherche à protéger son patrimoine naturel.
Toujours conscients de la richesse de leurs ressources telles que la pêche, l’eau et l’énergie fossile, les Norvégiens ont été parmi les premiers Européens à se sentir concernés par la protection de l’environnement. Au-delà des cartes postales des montagnes surplombant la mer et des lumières spectaculaires du Nord, se dresse en effet un pays moderne qui cherche à protéger son patrimoine naturel. À l’échelle internationale, la Norvège collabore avec plusieurs partenaires afin d’obtenir des échanges techniques ainsi que de l’aide financière. Les centres de recherche à Trondheim collaborent étroitement avec les principaux groupes en Europe, aux États-Unis, la Chine et le Japon en matière de technologies climatiques.
Les habitudes écologiques sont intégrées dans la vie quotidienne, dans l’éducation, ainsi que dans les règles communes de « vivre ensemble » en Norvège. Le recyclage est enseigné dès l’enfance, le cyclisme est très répandue, et les enfants apprennent la botanique à partir d’un très jeune âge : l’écologie et l’éducation sont constamment reliés l’un à l’autre. Aujourd’hui, vivre en Norvège signifie jouir d’une vie citadine confortable tout en faisant un avec l’écosystème.