Entamée en 2013, la création du parc solaire Noor, près d’Ouarzazate dans le désert du Sahara au sud-est de Casablanca est un projet plutôt ambitieux et comporte quatre étapes successives. En arrivant à la dernière en 2020, avec une capacité totale de production de 580MW, il détiendrait le titre du plus grand parc solaire au monde. C’est la plus « grande capacité jamais développée dans le monde » explique Masen, de l’Agence marocaine de l’énergie solaire. Le magazine Jeune Afrique présente ci-après, la centrale solaire en cinq chiffres.
- 3 437 terrains de football
Venant d’être inauguré le 4 février 2016, le parc n’en est qu’à la première partie de sa construction évaluée à environ 600 millions d’euros et génère 160MW. Il est ainsi mis en 7ème position parmi les plus grands parcs au monde, après 5 centrales américaines et une sise en Espagne. Mais au terme des trois parties restantes du projet, la centrale s’étendra sur une superficie globale de 3 093 hectares, qui équivaudrait à celle de 3 437 terrains de football.
- Un million de foyers éclairés
Par ailleurs, cette première phase, baptisée Noor-1, s’étale sur un champ de miroirs cylindro-paraboliques de 480 hectares, produisant une énergie qui permet de fournir de l’électricité à un million de foyers pendant la journée et durant trois heures après le coucher du soleil.
- Assurer 42 % des besoins énergétiques du Maroc en 2020
L’objectif de ce projet est de contribuer à la réalisation du plan national en matière d’énergies renouvelables en arrivant à alimenter le Maroc sur 42 % de ses besoins en électricité par des sources renouvelables en 2020.
- Réduction de l’émission de CO²
Selon la Banque africaine de développement, cette première étape permettra d’éviter l’émission de 240 000 tonnes de CO2 par an, soit 6 millions de tonnes en 25 ans d’exploitation et 19 millions de tonnes dans le même délai lorsque Noor-2 et Noor-3 seront fonctionnelles, a indiqué la BAD.
- Coût du projet
Le projet est non moins coûteux car il est estimé à 9 milliards de dollars soit 8 milliard d’euros et a pu obtenir le soutien de plusieurs bailleurs de fonds tels que la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement. Les principaux bailleurs étant la banque publique allemande KFW et la Banque mondiale, contribuant respectivement à hauteur de 800 millions d’euros et 400 millions d’euros.