Le réchauffement climatique est à l’origine de graves problèmes tout autour de la planète, des tempêtes plus fortes et des sécheresses plus longues. Et si les chèvres en venaient à la rescousse… (Article paru dans ladepeche.fr, 2 juin 2016)
L’histoire du couple Lestoille, à Durfort Lacapelette dans le midi de la France, mérite d’être racontée. Ces parisiens, dans la trentaine, ont tout laissé : travail, résidence, proches, pour investir leur argent dans une production agricole près de Moissac en 2013. Marie Bertille Lestoille et son épouse ont quatre enfants. Ils ont fait de la protection de l’environnement, leur credo : tri sélectif et produits bio entre autres. Néanmoins, ils ambitionnaient un engagement plus poussé ; c’est-à-dire franchir l’étape de simple consommateur à la production.
Alors sur leur ferme, « la chèvrerie des coteaux », ils ont développé une culture durable et bio à travers des mouvements arboricoles mais aussi de l’élevage de chèvres et de la production de fromages. La famille Lestoille s’est aussi jointe à l’économie sociale et solidaire (E.S.S) de la région par le truchement de l’AMAP (Association de Maintien à l’Agriculture Paysanne). C’est un partenariat de proximité entre un groupe de consommateurs et une culture locale (généralement une ferme), débouchant sur un partage de récolte périodique (le plus souvent hebdomadaire) composée des produits de la ferme.
Finalement, avec l’économie sociale et solidaire, la chèvrerie propose à l’adoption ses chèvres. Le lycée professionnel Jean – Louis Etienne de Caussade a décidé d’être le parrain de trois chèvres ! Selon Marie Bertille Lestoille, « l’économie sociale et solidaire est l’économie du future. Une économie gagnant- gagnant. Une économie éthique avec déjà 10 % des salariés en France ! »