L’agro-écologie est en quelque sorte une révision des méthodes de production tout en préservant les ressources naturelles et peut être ainsi définie comme « l’ensemble de pratiques fondées sur plusieurs principes, tel que le renouvellement de la biomasse, la minimisation des pertes en énergie, la diversification génétique, la valorisation des interactions biologiques ». Selon un sondage, 79% des agriculteurs appliquent ce concept en 2015 contre 50% en 2014. (Article extrait de Conso globe, 21 mai 2016)
D’après le sondage réalisé par BVA, sur un échantillon de 800 agriculteurs, la perception de ce concept a évolué car elle est présentée comme étant un terme réservé à l’agriculture biologique avec « l’application de l’écologie à l’agriculture ». En général, 85 % des agriculteurs de moins de 40 ans appliquent cette méthode. Les solutions les plus adoptées pour apprendre et se former en agro-écologie sont le partage du savoir et les démarches collectives. Les agriculteurs mettent en avant différentes raisons pour s’engager dans ces techniques, dont la volonté de protéger l’environnement (53 %), l’amélioration des performances économiques (46 %) ainsi que la santé pour soi et pour ses proches (40 %).
73 % des exploitants agricoles agriculteurs s’appuient sur au moins trois démarches en relation à l’agro-écologie en limitant les intrants chimiques (76 %), en améliorant la qualité des sols (72 %), et en protégeant la qualité de l’eau (61 %).
Le sondage démontre qu’il y a également des obstacles à l’application des techniques agro-écologiques. Le premier blocage concerne les contraintes règlementaires, suivi des contraintes économiques liées à l’activité et l’alourdissement de la charge de travail ou les connaissances que cela réclame. De plus, les outils sont encore assez méconnus des agriculteurs comme le confirme le sondage qui révèle que seuls 27 % des agriculteurs les connaissent. Toutefois le Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) aide les exploitants agricoles à se fédérer et subséquemment, à diminuer leurs charges.
Le partage du savoir et les démarches collectives
L’agro-écologie est une transition vers des modes de vie et de développement durable, et est de plus en plus intégrée dans les pratiques agricoles mais il reste beaucoup à faire pour mettre en place les infrastructures agro-écologiques afin qu’elle puisse être pleinement exploitée.