La noix de cajou est devenue la deuxième ressource agricole d’exportation en Afrique de l’Ouest, avec une production supérieure à 1 350 000 tonnes de noix brute par année. Particulièrement au Bénin, 2 500 personnes originaires de la région de Borgou, sont formées dans le commerce équitable et les pratiques biologiques. Cette initiative, sans précédent, permettra la production de 20 000 tonnes de noix de cajou brutes chaque année. (Article extrait du Business Call to Action, 18 avril 2016)
Le Bénin figure parmi les neuf producteurs mondiaux de noix de cajou et dans les trois premiers en Afrique. La filière cajou au Bénin contribue à hauteur de 8% aux revenus d’exportation national et à 24% à ceux des exportations agricoles. Tolaro Global, une société de transformation de noix de cajou brutes, a rejoint le Business Call to Action en prenant pour engagement d’augmenter le nombre de petits exploitants qui fournissent des matières premières, d’exercer le commerce équitable, de fournir la certification biologique pour les producteurs, et d’utiliser de l’énergie propre pour alimenter l’usine de la société et de la communauté environnante en 2020. D’ici là, afin atteindre ses objectifs, Tolaro emploiera jusqu’à 2 500 personnes dans ses usines et formera jusqu’à 11 000 agriculteurs. Jace Rabe, fondateur de Tolaro et chef de la direction, estime que le développement de l’industrie de la noix de cajou, en conjonction avec les efforts de développement communautaire, apportera une transformation durable de la région et éventuellement du pays. « La viabilité à long terme de Tolaro – ou de toute entreprise – doit impliquer le développement de la communauté dans laquelle elle travaille » dit-t-il.
Avec un réseau de 7 000 agriculteurs qui viennent fournir l’usine de l’entreprise sise au Bénin, Tolaro travaille avec des coopératives afin d’encourager le développement technique et économique de ses petits producteurs de cajou. Actuellement, l’entreprise aide les coopératives à obtenir la certification Fairtrade et commencera le processus de certification biologique en Août 2016. Tout en apprenant et en appliquant des normes de culture biologique, les agriculteurs ont le potentiel d’augmenter jusqu’à 20% leurs revenus.
D’autres initiatives, tel que l’ajout de l’apiculture afin d’augmenter la pollinisation, ont été prises, ce qui parallèlement permet de fournir une autre source de revenus. Par ailleurs, 600 hommes et femmes sont encadrés afin de parfaire leurs compétences en affaires. Tolaro investit dans les technologies pour convertir des coquilles de noix de cajou en une source de carburant d’énergie propre, à la fois dans son usine de traitement primaire et dans la communauté locale. Les meilleures pratiques sont documentées et diffusées afin d’améliorer davantage les capacités techniques et professionnelles des agriculteurs.
Grâce à tous ses efforts, Tolaro soutient un nombre croissant de petits exploitants de sexe féminin. En plus de recruter des femmes agriculteurs, la société facilite leur inscription à un programme de formation axé sur la nutrition, les enfants et les soins aux nourrissons, l’hygiène, le paludisme et les finances, géré par une ONG locale, Projects for Progress (des projets pour le progrès).
En Amérique du Nord, les USA et le Canada consomment à eux seuls plus de 50% de la consommation mondiale de noix de cajou, vient ensuite l’Europe. Ce qui confirme que le Bénin, et encore en tant que région, parmi les 26 autres pays producteurs et exportateurs dans le monde, est déjà sur la bonne voie malgré le chemin à faire.