Au large de la côte est du continent africain, la République de Maurice a déployé un dispositif de surveillance des vagues, visant à explorer la possibilité d’utiliser leur énergie.Cette initiative fait suite à un accord signé par le Mauritius Research Council (MRC) avec la Carnegie Wave Energy Ltd. Cette société australienne possède l’expertise dans la technologie de l’énergie des vagues et l’utilisation des vagues pour la production d’électricité.
Cinq sites potentiels, dans le sud de l’île dans le village de Souillac, ont déjà été identifiés pour le déploiement du dispositif de surveillance des vagues. Cet appareil, telle une boussole flottante, mesurera la puissance des vagues en haute mer et émettra les données recueillies par satellite et GPS. Pendant six mois, ces chiffres seront envoyés aux techniciens à Maurice et à Perth. Les australiens sont très confiants quant à la réussite de ce projet. Le coût du projet, financé par les gouvernements australiens et mauriciens, est estimé à 800 000$. L’île Maurice possède une superficie totale de 2,3 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive et est géographiquement bien positionnée pour tirer profit de l’énergie des océans. Tant par l’exploitation de l’énergie éolienne en mer, de vagues de l’océan, du courant océanique, de l’énergie saline de l’océan ou encore thermique des mers.
L’énergie des vagues possède des caractéristiques uniques
Comparée à l’énergie renouvelable, l’énergie des vagues possède des caractéristiques uniques, qui en font une ressource favorable, étant moins variable, plus progressive. De plus, l’énergie des vagues est estimée être au moins trois fois plus prévisible que l’énergie éolienne.
L’île Maurice n’est doté de ressources ni en pétrole, ni en gaz naturel, ni en réserves de charbon. Cette île de l’Océan Indien dépend ainsi des produits pétroliers importés pour répondre à la plupart de ses besoins énergétiques. Les produits pétroliers importés et le charbon représentent 75,4% des besoins en énergie primaire. Les énergies renouvelables contribuent à environ 22% de l’approvisionnement en énergie primaire, avec des centrales hydroélectriques d’une puissance de 59MW.