« Éco Entreprises Québec », un organisme à but non lucratif, perçoit des contributions des industries ayant mis sur le marché des emballages, des contenants et des imprimés, afin de financer les services publics de collecte sélective de déchets. Collaborant avec « Recyc-Québec », une référence en ce qui concerne la gestion des matières recyclables, ils démarrent ensemble une campagne en lançant un slogan accrocheur : « Récupérer, c’est recréer ! ».
Jusqu’ici et par manque de moyens financiers, les municipalités ont en général choisi l’enfouissement et l’incinération comme mode de traitement de déchets. De ce fait, seuls moins d’un tiers des déchets sont ré-acheminés et recyclés.
Ainsi, à part les 7 000 points de récupération disposés un peu partout en dehors des foyers, une sorte de grande cage en verre contenant en son milieu un bac de récupération, a été mise en place afin de présélectionner les déchets. Certaines matières comme le papier, le métal sont connus être recyclables. Et les emballages ou contenants en plastique de toute sorte sont acceptés, excepté ceux contenant du polystyrène, matière jugée trop polluante. Dans le but de sensibiliser les gens sur l’importance du recyclage, ces derniers ont été incités à déplacer les déchets en utilisant une pince téléguidée pour ensuite les placer dans le bac central. Au final, toute sorte de cadeaux fabriqués à partir de matières recyclées, tels des outils de jardinage, des bracelets, des polars, ont été offerts aux participants.
En ce qui concerne le polystyrène, en 2011, une nouvelle initiative a vu le jour : des espaces de collecte dédiés aux objets faits de cette matière, ont été aménagés pour aider les gens à s’en débarrasser. Dans le processus de recyclage, il est alors compacté afin de diminuer le coût du transport et permettre par la suite la création de nouveaux contenants.
7 000 points de récupération disposés un peu partout en dehors des foyers
De même, les pneus en caoutchouc représentent un problème de taille. Issus de produits dérivés du pétrole, leur entreposage comporte un risque majeur, en cas d’incendie, comme celui du dépotoir de Saint-Amable en 1990. Depuis le début les années 2000, le Québec a mis en place des procédures sévères concernant le stockage de pneus usagés, non seulement pour éviter ce genre de risque mais également pour lutter contre la prolifération des moustiques. Un programme de gestion intégrée des pneus hors d’usage a ainsi permis depuis quelques années, leur remoulage, leur valorisation comme source de combustion industrielle ou leur transformation en objets de la vie courante.
Toutefois, beaucoup de travail reste à faire afin d’assurer le financement, non seulement du traitement de ces matières recyclables et celles jugées polluantes mais également de la sensibilisation de la population, dans leur collecte.