La République du Guatemala, avec une population estimée à environ 15,8 millions est l’État le plus peuplé d’Amérique centrale. Ayant une riche biodiversité, elle a été toutefois la proie d’atrocités humaines et veut se refaire une place au soleil.
Bordé par le Mexique au nord et à l’ouest, l’océan Pacifique au sud-ouest, le Belize au nord-est, les Caraïbes à l’est, le Honduras à l’est et le Salvador au sud-est, la chaîne de montagnes du Cerro San Gil, le Guatemala est l’un des plus beaux trésors de la biodiversité de la côte des Caraïbes. Mais cette région a été gravement menacée par l’impact des activités humaines de Maya Q’eqchi & Ladino ; des communautés pauvres et marginalisées dans leur recherche de terres arables.
Décidé à redorer son blason, le Gouvernement guatémaltèque s’est associé au Fonds pour les moyens d’existence (Livelihoods Fund) et à l’ONG locale Fundaeco pour mettre en œuvre le projet de reboisement communautaire le plus important jamais entrepris au Guatemala. Cette initiative tripartite soutient la sécurité alimentaire, le développement économique et l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.
Cette initiative tripartite soutient la sécurité alimentaire, le développement économique et l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.
Ce projet, à très grande échelle, comprend la plantation sur 4, 000 hectares, de 5 millions d’arbres et de plantes de différentes espèces (agrumes, café, cardamome, cacao, acajou, laurier, cèdre, etc.). Il dépasse toutefois ce cadre car il ambitionne plus à venir en aide aux communautés locales. Il vise également à générer de nouvelles activités économiques pour les agriculteurs, car ils peuvent gagner un revenu supplémentaire en vendant les cultures de caoutchouc, café, patchouli, etc.
Toutefois, les agriculteurs constatent bien souvent que leurs produits, surtout la cardamome, sont déjà à la merci des courtiers. Ainsi la compagnie Nelixia, un producteur leader d’huiles essentielles naturelles pour l’industrie des parfums et saveurs ainsi que pour l’aromathérapie, souhaite regrouper les petits planteurs afin qu’ils ne soient par arnaqués et obtiennent leur dû.
Outre le reboisement de la zone, Livelihoods offrira des séances de formation aux communautés locales sur les pratiques agricoles productives et sur la meilleure façon de commercialiser et de traiter leurs produits. L’objectif est de maximiser la valeur créée pour les petits producteurs et d’améliorer leurs revenus et leurs niveaux de vie.
«Nous devons nous pencher simultanément sur la conservation de la nature et le développement des collectivités rurales», a déclaré Marco Cerezo, fondateur de Fundaeco. «Nous ne pouvons pas atteindre l’un sans l’autre». Le revenu quotidien moyen des agriculteurs mayas participant à ce projet est inférieur à 1 $ par jour. Cerezo espère que ses revenus et ses moyens de subsistance seront visiblement améliorés grâce aux efforts de conservation de Fundaeco.
Sur le plan environnemental, ce projet va séquestrer 2 millions de tonnes de TeqCO2 et ainsi réduire l’impact sur le changement climatique.
Le Fonds de moyens d’existence a investi 2,3 millions d’euros dans le projet d’implantation de pépinières, de soutien technique et logistique, de formation des communautés locales et de suivi des plantations. Le gouvernement guatémaltèque s’est engagé à verser 1,8 million d’euros par l’intermédiaire du PINFOR, fonds du programme national de reboisement.
