Inventé par Dickson Despommier, ancien professeur à l’université Columbia à New York, le concept de ferme verticale a commencé à voir le jour au début des années 2 000. Depuis, il suscite la concurrence et des projets n’ont cessé de croitre dans le monde en s’appropriant ses principes fondateurs.
Parmi ces « ageekculteurs », alliant les nouvelles technologies de communication et les nouvelles technologies de végétalisation des villes, figurent les grands du high-tech japonais, tel que Toshiba, Fujitsu et Sharp. Initiant chacun leurs projets de culture étagée il y a quelques années, ils ont choisi de planter des légumes, notamment des laitues et des épinards dans des complexes de plusieurs milliers de m².
Un concept qui présente bon nombre d’avantages car il permet une production maximum dans un minimum d’espace, tout en se situant à proximité des consommateurs, évitant ainsi les soucis de transports. D’autre part, c’est un genre de plantation qui n’a besoin ni de sol ni de pesticides et utilise très peu d’eau. Les conditions de croissance sont soigneusement contrôlées en usant tout simplement de lampes Led (au lieu du soleil), d’une climatisation adéquate, des procédés de stérilisation et d’une maitrise de systèmes informatiques.
De plus, le Japon est l’un des marchés les plus dynamiques utilisant les systèmes horticoles LED car ils sont maitres dans la fabrication de ces ampoules à la fois écologiques et économiques. Divers fabricants d’aliments n’ont pas hésité à investir dans des essais de cultures intérieures, comme le cas d’Innovatus qui commercialise des laitues dans des supermarchés, dans les deux heures suivant leurs productions. Son directeur, Hitoshi Wada déclare ainsi : » L’essai en utilisant le module de production de Philips GreenPower LED, nous a permis de cultiver cinq variétés de laitues, produites localement, d’une qualité constante et nécessitant très peu d’eau contrairement aux laitues cultivées dans les champs ».
Répondre à une demande croissante de personnes soucieuses de manger bio et local
Des rendements élevés sont donc attendus de ces fermes verticales qui visent à répondre à une demande croissante de personnes soucieuses de manger bio et local, surtout dans des pays avec des zones fortement urbanisées.
Ce genre de rapatriement des campagnes dans les villes, essayant de les transformer en écosystèmes autonomes, est actuellement devenu une tendance. La preuve, AeroFarms, la plus grande ferme verticale du monde a ouvert cette année au mois de mars, et comme le déclare Marc Oshima, son co-fondateur et directeur marketing : « Comme Apple, nous sommes propriétaires du hardware, c’est-à-dire le design et l’architecture de la ferme, et du software, ici les algorithmes de croissance des végétaux ».