Ne laissez pas le mot « décroissance » vous intimider parce que nous ne parlons certainement pas de récession économique ou de la privation de la qualité dans nos vies. La décroissance est un concept qui a déjà provoqué les écologistes, les sociologues et les économistes bien longtemps avant qu’il ait émergé comme un mouvement intellectuel européen majeur en 2008 avec la conférence à Paris sur la « Décroissance économique pour la durabilité écologique et l’équité sociale ».
Tel que défini dans le ‘Journal of Cleaner Production’, la décroissance est « une réduction équitable de la production et de la consommation qui augmente le bien-être humain et améliore les conditions écologiques au niveau local et mondial, à court et à long terme ».
Ce qui démontre que « le progrès humain sans croissance économique est possible ».
Plusieurs signes d’alarme (la grande énergie et la demande de ressources, la distribution inégale de la richesse mondiale, les catastrophes environnementales et la croissance rapide de la population) appellent à l’adoption de ce que l’économiste Herman Daly a appelé – la nécessité d’un état d’équilibre économique – qui, par opposition à une croissance économique indéfinie, serait soutenue par notre écosystème.
Mais qu’est ce qui est vraiment attendu d’une société qui décide de renoncer au capitalisme vert et qui choisit d’opérer sous la décroissance durable à la place? L’idée principale est que les gens mènent une vie plus simple où ils produisent et consomment moins, en étant plus heureux. Comme le prix Nobel, Daniel Kahneman l’a montré dans son étude avec Angus Deaton, le revenu élevé nous fait penser du bien de notre vie (évaluation de la vie), mais il ne rend pas nécessairement heureux (bien-être émotionnel).
Un revenu élevé ne nous rend pas nécessairement heureux
La récurrence des déplacements, de la production et les dépenses nous privent de la liberté de faire les choses que nous aimons, de passer du temps avec notre famille et les amis et tout simplement prendre une pause pour réfléchir, se sentir triste ou profiter de la vie. Une économie de la décroissance, est donc l’alternative spirituelle à ce que nous savons d’une vie consumériste, nuisible, abondante et moderne.
Mangez des fruits et des légumes cultivés localement, vivre dans des maisons éco-énergétiques armés de panneaux solaires, porter des vêtements recyclés et utiliser les transports publics pour ne citer que quelques-unes des actions bienveillantes pour une relation équilibrée entre le bien-être social et naturel ; sont la solution à une mode de vie qui va inverser le mal qui a touché la Terre.
Il est temps de nous rendre compte que le consumérisme maniaque est un voyage à sens unique vers une fin malheureuse. Nous serons alors plus enclins à intégrer des changements dans nos pratiques quotidiennes.